Biographie2020-01-29T01:16:05+08:00

« L’enfant explique l’homme autant, et souvent plus, que l’homme n’explique l’enfant. »

Jean Piaget à Excenevex (France), en juillet 1921

C’est sur le travail de nombreux chercheurs, initié depuis plus d’un demi-siècle, que repose aujourd’hui la riche biographie intellectuelle de Jean Piaget. D’un adolescent prodige à une carrière qui en a fait le citoyen de Genève « le plus célèbre dans le monde » (La Suisse, 17/09/1980), les superlatifs n’ont pas manqué pour qualifier ce « savant suisse le plus connu et le plus influent à l’étranger » (L’Illustré, 07/08/1952). Coups d’œil sur quelques traits de sa biographie.

Jeunesse

Jean Piaget naît en 1896 dans un environnement social aisé. Sa mère Rebecca Jackson descend des grandes familles protestantes de l’aciérie française, tandis que son père Arthur est historien et devient professeur de langue et de littérature romane à l’Académie de Neuchâtel et archiviste d’Etat. Enfant aux multiples intérêts, sa vocation de naturaliste se cristallise durant l’adolescence lorsqu’il va s’approprier les méthodes de la zoologie en les appliquant aux mollusques lacustres. En parallèle de ses études secondaires, il est déjà reconnu comme malacologiste pour ses compétences de naturaliste et son insertion dans des réseaux internationaux. Son intérêt pour la biologie se transforme en passant de la classification au problème des relations entre la connaissance et l’évolution, nourri de nombreuses lectures philosophiques. A cette époque, il lit énormément d’ouvrages, entre philosophie, sciences, sociologie, théologie et psychologie. Il est également membre de nombreuses associations, le club des amis de la Nature, les Jeunesses Chrétiennes, les mouvements socialistes, prélude à son appartenance à de nombreuses sociétés de science, de philosophie et de sciences humaines.

Vie de famille

Après une jeunesse à Neuchâtel, Jean Piaget s’installe en 1921 à Genève, ville où se déroulera la plus grande partie de sa vie et de sa carrière universitaire. Il va épouser une femme moderne, Valentine Chatenay, issue d’une famille de tradition philanthropique et socialiste. Ils se rencontrent à l’Institut Jean-Jacques Rousseau à Genève et se marieront en 1923. De ce mariage naîtront trois enfants, Jacqueline en 1925, Lucienne en 1927 et Laurent en 1930. Jean et Valentine consigneront leurs observations du développement de leurs enfants, posant les bases des œuvres fondamentales de la psychologie du développement. De ces observations vont naître trois des plus importants ouvrages de la psychologie scientifique du XXe siècle (La naissance de l’intelligence, 1936, La construction du réel, 1937, et La formation du symbole chez l’enfant , 1945).

Parcours de vie

C’est très tôt que Jean Piaget est initié au monde académique par ses premiers travaux de malacologie (1913-1916). Après deux séjours d’étude à Zurich et à Paris, il entre en 1921 à l’Institut Rousseau des sciences de l’éducation comme chef du laboratoire de psychologie. L’université de Neuchâtel le nomme professeur de psychologie, philosophie et sociologie en 1925, mais il retourne à Genève en 1929 comme co-directeur de l’Institut et directeur du Bureau International de l’Education. Sa reconnaissance internationale est consacrée par un Doctorat Honoris Causa décerné par Harvard en 1936. En parallèle, il enseigne la sociologie à Genève puis à Lausanne. En 1940, il est nommé directeur de l’Institut et professeur de psychologie expérimentale. Il participe à la reconstruction de l’Europe après la guerre au sein de l’UNESCO dont il est directeur par intérim durant l’année 1949. En 1952, il est élu professeur à la Sorbonne, poste qu’il conservera jusqu’au début des années 1960. Il est appelé dans toute l’Europe, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en URSS pour des conférences. L’année 1955 voit la fondation du Centre international d’épistémologie génétique auquel il consacrera le reste de son existence, sa retraite en 1971 n’ayant rien modifié de ses habitudes de recherche. Il décède en septembre 1980, considéré comme une gloire internationale.

Des amitiés socratiques

Pour Piaget, loin d’être un savant isolé et réfractaire, l’amitié a constitué une valeur sûre, comme certaines lettres et témoignages en attestent. Ce sont des amitiés masculines soudées dès l’adolescence ; des amitiés intellectuelles masculines et féminines souvent mêlées d’admiration et d’enthousiasme, contractées durant ses nombreux voyages ; des amitiés enfin avec nombre d’élèves de l’Institut Rousseau, étudiantes et étudiants pour qui, comme l’écrit Elisabeth de Miribel, son enseignement « apprenait à être libre ». Toutes sont cultivées le temps d’une discussion, d’une fête ou d’un repas, d’une sortie en groupe ou d’une soirée, aussi bien que d’un cérémoniel du monde académique. Ces amitiés ont aussi une composante socratique, ainsi qu’en témoigne une ancienne assistante de Piaget, selon qui il rendait l’autre « plus intelligent » dans l’interaction.

Grillade dans le jardin d’une collaboratrice de Piaget, à l’occasion de son 75e anniversaire, 1971. Photo Jean-Rémy Berthoud

le gateau du 80e anniversaire

Le gâteau du 80e anniversaire représente les ouvrages de Jean Piaget…, 1976. Photo Charles Brulhart

La fête des 80 ans, 1976. Photo Charles Brulhart.

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