… dans l’œuvre2020-10-05T17:22:56+08:00

« La tendance la plus profonde de toute activité humaine est
la marche vers l’équilibre. »

Jean Piaget portant son fils Laurent, c. 1932

De 1913 à 1980, Jean Piaget construit lentement une œuvre visant à fournir une réponse aux problèmes du développement et de la nouveauté des connaissances. Petit voyage dans l’œuvre à travers quelques-uns des moments privilégiés.

Voyager dans l’œuvre

1918

Recherche

Roman autobiographique de jeunesse qui met en scène Sébastien aux prises avec différentes crises : la guerre, la crise des valeurs, celle des relations entre la foi et la science. Passant au crible les penseurs surtout français, Piaget y met au centre le besoin d’équilibre et dessine quelques grandes lignes de sa philosophie.

Recherche, 1918
Langage et pensée, 1923
1923

Le langage et la pensée chez l’enfant

Avec la collab. de F. Berguer, H. de Meyenburg, A. Deslex, G. Guex, A. Leuzinger-Schuler, V. Piaget et L. Veihl.

Premier ouvrage de psychologie de Piaget, où lui et ses collaboratrices emploient la méthode clinique et d’autres méthodes de recueil des données. Montrant la dépendance du langage vis-à-vis des mécanismes de la pensée – l’égocentrisme, le syncrétisme – il illustre la spécificité de la logique enfantine face à la logique adulte. L’ouvrage est prolongé par Le jugement et le raisonnement chez l’enfant (1924), en collaboration avec F. Berguer, E. Cartalis, S. Escher, M. Fiaux, L. Gonet, L. Hahnloser, U. Hanhart, O. Matthes, S. Perret et M. Roud.

1926

La représentation du monde
chez l’enfant

Avec la collaboration de A. Bodourian, G. Guex, R. Hepner, H. Krafft, E. Margairaz, S. Perret, V. Piaget, M. Rodrigo, M. Roud, N. Svetlova et le Dr Versteeg.

Ouvrage qui présente pour la première fois la méthode clinique. Piaget y analyse les explications que les enfants donnent des phénomènes (naissance, matière, montagne, nuit, phénomènes naturels, pluie, etc.) ainsi que diverses confusions caractéristiques des enfants jusqu’à 7 ans (rêve-réalité, dehors-dedans, nécessité morale et physique, signe et chose, etc.). Il y caractérise leur mentalité par le réalisme, l’artificialisme et l’animisme.

La representation du monde
Le jugement moral
1932

Le jugement moral chez l’enfant

Avec la collab. de N. Baechler, A.-M. Feldweg, M. Lambercier, L. Martinez-Mont, N. Maso, V. Piaget et M. Rambert.

Montrant que la construction des normes et des règles dépend de la coopération sociale qui libère l’enfant de l’égocentrisme, Le jugement moral présente un nouveau modèle d’explication basé sur la distinction de deux types de respect, le respect mutuel (entre pairs : coopération) et le respect unilatéral (contrainte).

1936

La naissance de l’intelligence
chez l’enfant

Salué par Henri Piéron comme un « moment » dans l’histoire de la psychologie, l’ouvrage innove tant par sa méthodologie d’observation de ses propres enfants – en collaboration avec Valentine Piaget – que par l’usage d’un modèle biologique et non réductionniste de la connaissance chez le bébé. Piaget y distingue le versant fonctionnel (interaction entre le sujet et l’environnement par adaptation régulée) et structural (organisation de l’action en schèmes qui se généralisent et dont le périmètre d’assimilation de l’expérience s’accroît au fur et à mesure de l’interaction). Il donne ainsi le premier modèle synthétique du développement de l’intelligence portant de la naissance jusqu’à l’apparition du langage.

La construction du réel, 1937
1937

La construction du réel chez l’enfant

Ce second volume de la trilogie des bébés est basé sur le même recueil de données récoltées sur ses enfants en collaboration avec son épouse Valentine. Piaget y suit pas à pas le développement de la notion d’objet, de la causalité, du temps et de l’espace. L’ouvrage démontre l’existence de connaissances sensori-motrices spécifiques et systématiques en-deça du langage, qui constituent la base schématique sur laquelle se construisent plus tard les concepts au cours du développement.

1941

Le développement des quantités chez l’enfant

Avec B. Inhelder

Avec la collaboration de N. Gruner, M. Ingold-Favroz-Coune, O. Kiazim et T. Strauss.

Cet ouvrage inaugure la période de structuralisme génétique de Piaget qui verra se déployer l’étude des catégories fondamentales de la pensée, notamment le nombre, le temps et l’espace. Il s’agit de l’ouvrage princeps sur les conservations, qui prolonge la problématique des invariants fonctionnels et structuraux ouverte dans La naissance de l’intelligence. Piaget et Inhelder démontrent que la conservation des quantités physiques, celle du poids et celle du volume repose sur des structures construites au cours du développement.

Le developpement des quantites, 1941
1941

La genèse du nombre
chez l’enfant

Avec A. Szeminska

Avec la collaboration de Z. Glikin, J. Jaen, T. Katzaroff-Eynard, R. Mehmed-Semin, Z. Trampidis, E. Vauthier et F. Zakon.

Cet ouvrage fait aboutir un programme de recherche sur le nombre commencé avec Alina Szeminska au début des années 1930. A travers des séries de dispositifs expérimentaux simples et ingénieux, Piaget et Szeminska montrent que la notion de nombre provient de la synthèse des classes et de la sériation et dépend de la structure de réversibilité.

1942

Classes, relations et nombres : essai sur les groupements de la logistique et sur la réversibilité de la pensée

Dans cet essai, Piaget traite la question des fondements des mathématiques en prenant le contrepied des thèses de l’empirisme logique et de la logique symbolique. Il montre que la structure de groupe repose sur la réversibilité de la pensée et que l’on peut décrire sa construction à partir d’une unité logique élémentaire, le groupement.

Classes, relations et nombres, 1942
La formation du symbole, 1945
1945

La formation du symbole chez l’enfant : imitation, jeu et rêve, image et représentation

Dernier volet de la trilogie des bébés, cet ouvrage utilise le modèle de l’adaptation pour expliquer la naissance de la fonction symbolique, responsable de la représentation, à partir de l’interaction adaptative et du schématisme sensori-moteur. Piaget y propose notamment un modèle de la genèse de la fonction symbolique différent de celui de la psychanalyse.

1946

Le développement de la notion de temps chez l’enfant

Avec la collaboration de E. Bussmann, E. Meyer, V. Richli et M. van Remoortel.

Une enquête systématique sur toutes les dimensions du temps : ordre des évènements, temps de l’action, notions de simultanéité, durée et succession, temps vécu, etc. Piaget y montre la dépendance de la notion de temps à la structure de réversibilité de la pensée.

Notion du temps
La psychologie de l'intelligence
1947

La psychologie de l’intelligence

Dans cet ouvrage synthétique, Piaget assemble les résultats de presque trois décennies de recherche en un modèle fonctionnel, structural et génétique du développement de l’intelligence, divisé en stades allant de la naissance jusqu’au seuil de l’adolescence. Il intègre ainsi le modèle fonctionnel de l’adaptation aux résultats de l’étude structurale des notions et discute des relations entre le développement cognitif et affectif.

1948

La représentation de l’espace
chez l’enfant

Avec B. Inhelder

Avec la collaboration de H. Aebli, G. Ascoli, B. Begert Demetriades, E. Bussmann, E. de Jonhg, E. de Planta, M. Denis-Prinzhorn, U. Galusser, M. Gantenbein, J. Halperin-Goetschel, I. Kiss, L. Laurent, G. Lewinnek, E. Meyer, A. Morf, J. Nicolas, C. Renard, M. Roth, E. Sontag et S. Taponier.

L’enquête a été menée depuis le milieu des années 1930 et a impliqué des milliers d’interrogatoires des enfants. L’ouvrage démontre que la notion d’espace est une reconstruction des élaborations schématiques précédentes issues de la motricité et de la perception.

La representation de l'espace
1950

Introduction à l’épistémologie génétique

Vol. I. La pensée mathématique
Vol. II. La pensée physique
Vol. III. La pensée biologique, la pensée psychologique et la pensée sociologique

Les trois tomes de l’Introduction à l’épistémologie génétique balisent le terrain de cette nouvelle discipline qui met en relation la psychogenèse expérimentale des connaissances avec leur développement historique dans les sciences. La validité des connaissances étant dépendante de ses modes de formation, Piaget fait une hypothèse de continuité entre les processus de construction des connaissances chez l’enfant et dans les sciences. Les méthodes historico-critiques, sociogénétiques et psychogénétiques permettent de comprendre quels processus sont en jeu dans la construction des notions et des formes de connaissance.

Hasard
1951

La genèse de l’idée de hasard
chez l’enfant

Avec B. Inhelder

Avec la collaboration de G. Ascoli, M. Denis-Prinzhorn, A. Morf, E. Sontag, M. van Remoortel et V. Bang.

Dès 1923, Piaget est frappé, dans les explications des enfants, par la surdétermination qu’ils attribuent aux phénomènes, éliminant ainsi le hasard. L’ouvrage de 1951 reprend cette question en l’amplifiant considérablement à l’aide de dispositifs ingénieux portant sur l’entropie, la distribution normale, le matériel truqué, les probabilités et la combinatoire.

De la logique...
1955

De la logique de l’enfant à la logique de l’adolescent

B. Inhelder et J. Piaget

Avec la collaboration de H. Aebli, J. Bal, M. Denis-Prinzhorn, M. Gantenbein, M. Golay-Barraud, C. Lévy, F. Maire, F. Matthieu, A. Morf, L. Müller, J. Nicolas, G. Noelting, H. Olivieri, F. Pitsou, B. Reymond-Rivier, J. Rutschmann, S. Taponier, A.-G. Tissot, T. Vergopoulo, V. Bang, A.-M. Weil et M. Wikstrôm.

Produit de la rencontre entre l’expérimentation, menée par Inhelder, auprès d’adolescents aux prises avec des dispositifs expérimentaux qu’ils cherchent à comprendre, et la modélisation logique du groupe INRC par Piaget, cet ouvrage renoue avec les perspectives fonctionnalistes présentes dans la trilogie des bébés en bénéficiant des acquis de la période de structuralisme génétique. On y étudie comment l’enfant acquiert ses instruments de connaissance et s’en sert par la suite, en scrutant les « méthodes de découvertes et de preuves expérimentales propres à l’adolescent » (p. 2).

1957

Épistémologie génétique et recherche psychologique

Avec W.E. Beth et W. Mays

Ce volume ouvre la série des Etudes d’épistémologie génétique aux PUF, qui comporte plus de 35 volumes parus jusqu’en 1980, tous issus des rencontres scientifiques et interdisciplinaires du Centre international d’épistémologie génétique. Inaugurant une nouvelle aventure intellectuelle, l’ouvrage donne trois points de vue sur la manière d’envisager la nouvelle épistémologie dans ses rapports avec les différentes psychologies et le positivisme logique.

EEG 1
Structures logiques elementaires
1959

La genèse des structures logiques élémentaires

Avec B. Inhelder

Avec la collaboration d’A. Etienne, Y. Feller, H. Fischer, F. Frank, J. Maroun, B. Matalon, F. Matthieu, E. McNear, A. Morf, H. Niedorf, G. Noelting, M.-C. Reymond, B. Reymond-Rivier, W. Sears, E. Siotis, S. Taponier, V. Bang et M.-F. Zanetta.

L’ouvrage remet sur le métier des questions ouvertes au début de la période structuraliste, relatives à la formation des classes, des processus d’inclusion, des opérations d’intersection ou multiplication logique, et des sériations. Un matériel constitué de formes géométriques, de collections et d’objets concrets y est employé pour créer des dispositifs expérimentaux simples et efficaces permettant de montrer la dépendance des structures logiques aux groupements identifiés par Piaget.

Apprentissage et connaissance
1959

Apprentissage et connaissance

Avec P. Gréco

Ce septième volume des Etudes d’épistémologie génétique aborde le problème des compatibilités et incompatibilités entre les théories de l’apprentissage et la théorie piagétienne constructiviste de la connaissance. Ce problème sera discuté au Centre d’épistémologie pendant quelques années.

1961

Les mécanismes perceptifs : modèles probabilistes, analyse génétique, relations avec l’intelligence

Dès 1941, avec l’aide de Marc Lambercier, Piaget lance un programme de psychologie expérimentale chez l’enfant qui durera deux décennies. L’enjeu est de montrer que la perception est aussi dépendante du développement et qu’elle repose en partie sur l’action. Riche de quelques cinquantes articles rédigés par Piaget et plus d’une trentaine de collaborateurs et collaboratrices, ces « Recherches sur le développement des perceptions »  publiées entre 1942 et 1960 dans les Archives de psychologie aboutissent en 1961 à l’ouvrage de Piaget sur Les mécanismes perceptifs.

1961-1966

Traité de psychologie expérimentale

9 volumes, sous la dir. de P. Fraisse et de J. Piaget

Après la Seconde Guerre mondiale, Piaget a intensifié ses collaborations internationales, notamment avec les milieux francophones de psychologie en France, en Suisse et en Belgique. Dans ce cadre, c’est sous l’impulsion de son ami Paul Fraisse qu’est fondée en 1951 l’Association de psychologie scientifique de langue française, avec le patronage du belge Albert Michotte, du français Henri Piéron et du suisse Piaget. Avec cela, les travaux de Piaget sur la perception le font reconnaître comme un des maîtres de la psychologie expérimentale. C’est dans cette nouvelle configuration que naît au début des années 1960 le projet du Traité de psychologie expérimentale dirigé par Fraisse et Piaget, qui façonnera une génération de psychologues jusqu’aux années 1990.

TPE
1965

Sagesses et illusions de la philosophie

Dans cet ouvrage, Piaget revient sur ses premiers amours et expose sa vision de la philosophie. En particulier, elle permet de définir les problèmes et de poser les bonnes questions, mais, vu sa méthodologie discursive et non expérimentale elle ne peut y apporter que des réponses transitoires. En revanche, les sciences et l’épistémologie génétique fournissent à ces mêmes problèmes des réponses validées par l’expérimentation et la modélisation logique et mathématique. L’ouvrage a donné lieu à un débat public entre Piaget, les psychologues Paul Fraisse et Yves Galifret, et les philosophe Francis Jeanson et Paul Ricoeur.

Etudes sociologiques
1965

Études sociologiques

Cet ouvrage est une collection d’articles de sociologie publiés par Piaget entre 1941 et 1950. Il y aborde un modèle structuraliste pour la sociologie, étudie les relations entre le droit et la morale, et discute de la nature de l’explication sociologique. La troisième édition (1977) contient le double d’articles, parus de 1928 à 1963.

1966

L’image mentale chez l’enfant

Avec B. Inhelder

Avec la collaboration de M. Aboudaram, M. Anthonioz, P. Antonini, T. Bang, J. Bliss, M. Boehm, M. Bovet, M. Chollet-Levret, R. Droz, C. Emery-Menthonnex, A. Etienne, C. Fot, F. Frank, A. Henriques-Christofides, B. Matalon, P. Mounoud, D. Nicollier, H. Niedorf, J. Pascual-Leone, F. Paternotte-Agoston, L. Pecsi, L.-P. Poirier, A. Politi, E. Schmid-Kitsikis, A. Sella, S. Taponier, K. Tyborowska, V. Bang et G. Voyat.

Renouant avec le thème de l’image et de la représentation ouvert dans La formation du symbole, cet ouvrage inaugure une période nouvelle marquant une prise de distance d’avec la période structurale. Dans la préface, Piaget n’hésite pas à dénoncer les « modes » de la psychologie et à s’en écarter pour aborder un thème presque tabou au cours des années 1960. Utilisant une méthodologie moins clinique et plus proche de celle de la psychologie expérimentale, l’ouvrage travaille systématiquement la question des rapports entre l’image mentale et le développement de l’intelligence, entre les aspects « figuratif » et « opératif » des fonctions cognitives.

Image mentale
Biologie et connaissance
1967

Biologie et connaissance : essai sur les relations entre les régulations organiques et les processus cognitifs

Un ouvrage innovant, provocateur et précurseur. D’abord par l’approche consistant à mettre en relation les programmes biologiques de constitution du génome avec les processus cognitifs propres au sujet ; ensuite parce que, publié en pleine période d’affirmation de la biologie néo-darwiniste, il en prend le contrepied en illustrant la possibilité des phénomènes d’épigenèse et de transgenèse. Ceux-ci sont devenus depuis les années 2000 des domaines à part entière de recherche de la biologie.

Memoire et intelligence
1968

Mémoire et intelligence

Avec B. Inhelder

Avec la collaboration de T. Bang, A. Bauer, J. Bliss, C. Challande, M. Chollet-Levret, J. Delcourt, M.-J. Delcourt, M. Depotex, C. Fot, A. Henriques-Christofides, L. Luka, R. Maier, O. Maratos, P. Mounoud, S. Opper, P. Petrogalli, E. Schmid-Kitsikis, G. Voyat et C. Widmer.

Cet ouvrage continue l’exploration des fonctions cognitives initiée avec L’image mentale chez l’enfant. Il étudie les souvenirs de situations de nature logique, causale et spatiale, mettant ainsi en évidence les relations entre la mémoire et le développement des concepts.

structuralisme
1968

Le structuralisme

Continuant la série des Que sais-je ? ouverte aux Presses Universitaires de France par la parution de La psychologie de l’enfant en 1966 cosignée avec Bärbel Inhelder, cet ouvrage synthétise les différentes tendances et apports du structuralisme à la recherche scientifique, tant dans les sciences de l’homme que dans les sciences de la nature. Rédigé en pleine mode structuraliste et plaidant pour un constructivisme génétique, Piaget s’y confronte notamment avec le structuralisme formaliste de Lévi-Strauss.

1969

Psychologie et pédagogie

Depuis 1964, l’éditeur Denoël Gonthier publie des recueils thématiques d’articles rédigés par Piaget. Bien qu’il ait souvent adopté une posture de repli face aux questions pédagogiques, ce recueil montre que, tant comme directeur du Bureau International d’éducation que comme psychologue de l’intelligence, Piaget a développé des conceptions originales relatives à l’enseignement, à la pédagogie et généralement aux formes de transmission du savoir.

causalite
1971

Les théories de la causalité

Avec M. Bunge, F. Halbwachs, T.S. Kuhn, L. Rosenfeld

Comme toute la série des Études d’épistémologie génétique dont il est le 25ème volume, cet ouvrage est issu des discussions du Centre d’épistémologie génétique. Résolument pluraliste, il illustre la confrontation des thèses de cinq auteurs épistémologues et historiens des sciences sur le problème de la causalité.

1974

La prise de conscience

Avec la collaboration de  A. Blanchet, J.-P. Bronckart, N. Burdet, A. Cattin, C. Dami, O. de Marcellus, M. Fluckiger, M. Flückiger-Geneux, C. Gilliéron, A. Henriques-Christofides, D. Liambey, A. Munari, M. Robert et A.-M. Zutter.

Produit des recherches entreprises au Centre d’épistémologie génétique, l’ouvrage aborde cette conduite spécifique qu’est la prise de conscience dans l’hypothèse qu’il s’agit d’un processus complexe et non d’un simple éclairage interne. Il met en évidence comment la réussite d’actions simples produit des effets en retour qui sont de l’ordre d’une véritable construction de niveaux intégrés permettant la prise de conscience.

1975

L’équilibration des structures cognitives : problème central du développement

Considéré par Piaget comme l’apex de ses travaux, ce 33ème volume des Etudes d’épistémologie génétique intègre nombre de travaux précédents et notamment le premier modèle de l’équilibration paru en 1957 dans Logique et équilibre. L’ouvrage montre comment le processus d’équilibration est à l’œuvre dans nombre de situations venant compenser des déséquilibres amenés par la rencontre de l’activité du sujet avec l’environnement. Il permet ainsi d’expliquer les transformations des structures et outils que le sujet construit pour s’adapter à des perturbations.

1980

Les formes élémentaires de la dialectique

En collaboration avec E. Ackermann, L. Banks, I. Berthoud, A. Blanchet, A. Boder, M. Bovet, C. Coll, D. de Caprona, S. Dionnet, A. Henriques-Christofides,  H. Kilcher, D. Maurice, C. Monnier, K. Noschis, E. Rappe du Cher, A. Ritter, M. Sakellaropoulo, A. Wells, M. Zinder et R. Zubel.

Prolongeant le modèle de l’équilibration et toujours fondé sur les recherches expérimentales engagées au Centre d’épistémologie génétique, cet ouvrage aborde le problème de la construction de nouveautés en montrant que des processus dialectiques sont présents à tous les niveaux. Il dépasse les questions philosophiques classiques sur la dialectique en la conceptualisant comme une construction « de nouvelles interdépendances entre significations » (p. 12). L’étude apporte une réponse constructiviste à la question de la création de formes ne devenant nécessaires qu’une fois qu’elles ont été constituées.

1983

Psychogenèse et histoire des sciences

Avec R. García

Cet ouvrage réunit les idées d’un physicien et historien des sciences avec celles d’un épistémologue et psychologue pour montrer en quoi la rencontre entre l’étude de la formation des concepts chez l’enfant et dans l’histoire des sciences apporte des réponses au problème classique de l’origine des connaissances.

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